mardi 31 juillet 2012

Mai/Juin/Juillet en musique

Ohlala, mais c'est que j'ai pris du retard en musique... Puisqu'on est déja en août et que j'ai oublié de faire un post le mois dernier, je vais faire un récap des trois derniers mois.

Simian Mobile Disco - Unpatterns

Un quatrième album pour SMD, un peu moins chiant que le précédent, un peu moins "concours de featuring" que celui d'encore avant, une bonne petite surprise, sauf la fin. Une review plus détaillée vous attends ici.



Lorn - Ask The Dust

Ninja Tune continue de nous vendre du rêve, avec le second album de Lorn. Je l'attendais de pied ferme, peut être même un peu trop, du coup, ce n'est pas une déception car l'album est très bon, mais je m'attendais quand même à mieux. On reste dans la downtempo bien dark comme dans le premier album, voire même encore plus dark.



Para One - Passion

Il se sera fait attendre, le deuxième "vrai" album de Para One, mais l'attente en valait la peine. Très rafraîchissant, il ne cesse d'osciller entre hip hop et house, les deux amours de Para One, le tout avec les sons "trademark" du producteur.



Grasscut - Unearth

Et une nouvelle perle chez Ninja Tune, une ! Le mélange étonnant que propose Grasscut rappelle tantôt Radiohead, tantôt Yppah. La voix douce et envoûtante et la production impeccable nous porte tout au long des 10 chansons de cet album.



Amon Tobin - Amon Tobin (boxset)

Le gargantuesque boxset d'Amon Tobin est finalement sorti lui aussi. Si la présence de certains titres sont discutables, rien que pour ISAM Live (CD et DVD), et le concert du London Philarmonic Orchestra au Royal Albert Hall qui reprends certains titres d'Amon Tobin, on en a pour son argent. Saluons également la beauté de l'objet en lui même.



Krafty Kuts - Let's ride

Un album très énergique, qui donne la banane. On retrouve du breakbeat classique saupoudré d'un peu de dubstep (mais pas trop hein), et un petit peu de DJ Assault.



Voila, c'est à peu près tout ce que j'ai retiendu pour ces trois derniers mois. Rendez vous je sais pas quand pour le prochain épisode.

dimanche 22 juillet 2012

Les missions d'Assassin's Creed Revelations sont toutes pourries

Assassin's Creed est probablement (avec les Batman) la série de jeux qui m'a le plus séduit ces dernières années. A l'heure des Call of Duty 25 et des reboots de reboot de reboot, la série d'Ubisoft est la plus récente "grosse" nouvelle licence des jeux vidéo.

Alors qu'on attends impatiemment le 3eme épisode du jeu pour novembre (ou décembre, pour les tristes PCistes comme moi) prochain, Ubi s'est entaché d'un 3ème opus à l'episode 2 (ça va ? vous suivez toujours ?) pour nous faire une nouvelle fois patienter.

AC2 était une très bonne évolution du 1. Les villes de Florence et Venise étaient magnifiques, le gameplay amélioré, l'histoire prenante, les personnages, mêmes secondaires, attachants. Assassin's Creed Brotherhood montait la barre encore plus haut : dans un Rome gigantesque et magnifique, on continuait sur la lancée d'Assassin's Creed 2, reprenant exactement là où le jeu s'était terminé. L'histoire était donc tout aussi intéressante, et on retrouvait les mêmes protagonistes.

Mais pour Assassin's Creed Revelations, c'est une autre paire de manches. Constantinople est certes jolie, mais ne fait pas le poids face à la magnificence de Rome. Les personnages secondaires sont aussi vides qu'une huître un lendemain de réveillon, et les missions ennuyeuses à mourir. J'en veux pour illustration cette mission, qui intervient aux trois quarts du jeu. Il faut... suivre un marchand de fleur, et cueillir trois tulipes. Peut être était-ce pour les développeurs un moyen de montrer qu'Ezio est amoureux et fait du coup des trucs stupides ?



On pourrait s'attendre à ce qu'Ezio se fasse attaquer, qu'il trouve une Sofia en péril à son retour, ou milles autres rebondissements (d'ailleurs c'est exactement la réaction de la personne dans la vidéo), mais non. Rien. Les problèmes dans la vie de Sofia culminent lorsqu'elle n'a pas le temps d'aller acheter un bouquet de tulipes blanches.

Quant aux missions "classiques", là aussi on tombe dans la facilité. Plus d'enquête, plus d'observation, la plupart du temps, il suffit d'enclencher la vision d'aigle et hop, on trouve direct la personne que l'on recherche. C'était certes déja le cas avant, mais pas à ce point.
On suit le scénario d'une oreille distraite, il n'est de toutes façon pas intéressant et bien que le titre du jeu suggère le contraire, on n'y apprends aucune révélation.
Il est rare que je m'ENDORME devant un jeu. Alors oui, c'était a 4 heures du matin, mais l'histoire d'AC Revelations est à ce point soporifique.

Je passerais sur le gameplay et la technique, qui sont aujourd'hui totalement dépassés, et rendus obsolètes par Batman Arkham City notamment, justement sorti en même temps que le jeu d'Ubisoft. Assassin's Creed 3 aura fort à faire de ce point de vue, mais en regardant les premières vidéos, il semble que du point de vue technique, ce n'est toujours pas ça... Réponse dans quelques mois !

samedi 12 mai 2012

Critique d'album : Simian Mobile Disco - Unpatterns



Après un second album (Temporary Pleasure) plutôt en dessous de ce que j'attendais d'eux (trop de featuring, un peu trop pop), puis un troisième album (Delicacies) trop minimal, voici que les Simian Mobile Disco reviennent avec Unpatterns. Oublié les featurings, on reste dans l'electro pure, mais un peu moins minimaliste que sur Delicacies.

Ce qui a frappé dès les premiers extraits de l'album (Seraphim, Cerulean, Put your hands together), c'est qu'on reconnait toujours la pâte SMD, avec des sons et une structure qui ne trompent pas, certains gimmicks et effets qui portent leur marque de fabrique.

On retrouve ces particularités dans la quasi totalité de l'album, et c'est une très bonne chose. Je n'étais pas un fan absolu de Cerulean et Seraphim, que je trouvais encore en dessous de ce que j'attends depuis le premier album, qui était un petit chef d'oeuvre. Mais les deux ont visiblement choisi depuis quelques années de s'éloigner du son club qui leur avait réussi à l'époque, pour se caler dans un son plus progressif et plus minimal.

I Waited For You, la premiere track, met tout de suite dans l'ambiance. Un sample de voix hypnotique ("I waited for you") qui aurait sa place sur un EP de Thomas Bangalter, en boucle pendant toute la chanson, sur fond d'un synthé mélancolique. Le tout n'est pas sans rappeler Sleep Deprivation, sans arriver à la cheville de cette derniere.
Cerulean, avec ses arpèges désordonnés, semble illustrer le titre de l'album (Unpatterns), mais ne parvient jamais à vraiment décoller.
Sur Seraphim, on retrouve un sample de voix en boucle, qui semble se lamenter ("Why can't you be what I want you to be") sur fond d'une lente progression d'accords de synthés et de TR909 et TB303, avec de faux airs de Flying Lotus. C'est plutôt réussi.
On retrouve une sorte de désordre dans A Species out of Control, qui est tout en montée. Un riff de synthé très entraînant où règne le chaos, est la colonne vertébrale du morceau, et ne cesse de monter en puissance. Assurément mon morceau préféré sur l'album.
Interfecrence est un peu dans le même style. La TR808 donne tout de suite le ton de cette track très pêchue, puis arrive une boucle de synthé très électro, assez inhabituelle pour SMD, mais qui fait mouche. Cette track n'aurait pas fait tâche sur une compilation Cheap Thrills.
Encore une lente progression avec Put your hands together. Une longue montée, l'apparition d'un sample vocal, pour une fois moins pessimiste que les deux autres ("Put your hands together"), puis une légère dépression jusqu'a un break avec une basse devastatrice. Dommage que l'ensemble reste un peu trop minimal. En revanche, le potentiel en live est grand.
The Dream of the Fisherman's Wife est très atypique. Encore une fois, le désordre y règne en maître. Malheureusement, il ne s'y passe pas grand chose d'intéressant. Il ne s'agit guerre plus que des percussion désordonnées et un arpège de synthé qui varie sans jamais devenir intéressant.
Your love ain't fair repose encore une fois sur un sample vocal, mais qui ici est très énervant du fait de ses variations de pitch, et gâche toute la track. Dommage car si l'instru ne casse pas trois pattes à un canard, il reste plutôt bon.
On en arrive à la dernière track, Pareioda, qui n'est ni plus ni moins qu'une boucle de 4 secondes qui varie quelquepeu au cours du morceau. C'aurait pu être bien, mais ça ne l'est pas. C'est ennuyeux, lent, et décevant.

Le résultat est un avis un peu mitigé. Les trois derniers morceaux sont mauvais, et ternissent vraiment un album qui se défend très bien. On est toujours loin de Attack Decay Sustain Release, mais SMD nous montre qu'il leur en reste sous le pied. Maintenant il faut voir ça en live, puisque c'est sur scène que les morceaux prennent toutes leur dimension avec Simian Mobile Disco, avec de l'impro, de longues transitions qui pourraient à elles seules faire une track, des effets de lumière qui collent à merveille à la musique, du vrai matos et pas juste un clampin avec son Macbook pro...

mercredi 18 avril 2012

Le point musical : Mars/Avril 2012

Ayé ! ça fait déjà presque deux mois depuis mon dernier blogpost. 2012 continue sur sa lancée avec tout plein de trucs cools qui sont sortis ces presques deux derniers mois.

Comme j'en parlais déjà il y à presque deux mois, Yppah avait dans ses cartons un nouvel album, qui est maintenant sorti. C'est une merveille, et c'est encore une fois chez Ninja Tune. C'est très posé, avec des sonorités qui font penser parfois à du Boards of Canada (dans leur période "guitare", n'en déplaise à certains).


Restons chez les ninjas, avec un nouvel album de Blockhead. Toujours dans le même style downtempo/abstract hip hop que les précédents albums, le résultat est très plaisant mais reste toujours un cran en dessous des DJ Shadow et autres RJD2 (à l'époque hein... non parceque maintenant, ils ne valent plus grand chose...).


Revenons sur nos latitudes françaises, avec Krazy Baldhead. L'une des valeurs sûres de Ninja Tune, qui sort "The Noise in the Sky", son nouvel album. On retrouve ses rythmiques saccadées et les sonorités qu'il affectionne, entrecoupées de bonnes surprises comme cet "Alexander Platz", magnifique.


Ils reviennent de loin Orbital. Séparés depuis 2004, ils s'étaient reformés en 2009 et s'étaient remis à tourner. Mais il a fallu attendre aujourd'hui pour voir un nouvel album. L'attente ne fut pas vaine : "Wonky" est une petite pépite. On y retrouve les sonorités d'Orbital (qui au passage, ne m'ont jamais vraiment accroché l'oreille à une ou deux exceptions près), mixées au son qui est dans l'air du temps, d'une façon très réussie. On regrette cependant les vocaux sur Wonky et New France, qui à mon sens gachent deux excellents instrumentaux.


Deux autres papis de l'electro, les Chemical Brothers, se sont finalement décidés à immortaliser l'un de leurs concerts en DVD. Et même si cette tournée n'est pas vraiment celle que j'ai préféré, le résultat est tout de même fabuleux, grâce notamment à Adam Smith, qui s'est occupé de la réalisation de ce live, en plus de s'occuper de tous leurs visuels, et au public, les japonais du Fuji Rock Festival, qui vivent à fond le concert et dont la joie est communicative.


Niveau EPs et Singles, Laurent Garnier vient de sortir Timeless EP chez Ed Banger. C'est du Laurent Garnier, c'est indéniable, et c'est plutôt cool.


Simian Mobile Disco prépare mollement la sortie de son nouvel album avec Seraphim, un single mou du genou, qui ne fait que confirmer la tendance qui s'annonçait avec Delicacies. Trop minimal pour moi. La face B, Put your hands together, m'excite déjà un peu plus, mais seulement à partir du second break avec cette folle basse.


Siriusmo a sorti un nouvel EP, mais vu qu'il n'est pas terrible, je ne vais pas en dire plus.

Il y a quelques jours, c'était Coachella. Mais cette année, plutôt que de baver devant le line-up, puis devant des vidéos de mauvaises qualité sur Youtube, les ptits gars de Coachella ont eu la bonne idée de retransmettre la plupart des concerts sur Youtube. Ainsi donc, j'ai eu la joie de voir 20 minutes d'Amon Tobin mal filmé, coupé en plein pendant une chanson, avec l'audio qui craque et le son décalé par rapport à l'image. Merci Coachella, merci Youtube ! J'ai néanmoins rattrapé le coup, au coût d'un sacrifice sur la qualité du son...

Amon Tobin - Live @ Coachella 13-04-2012 par Ben_j7905
Mais bon, de toute façon, c'est juste pour la postérité, et en attendant le DVD et le CD qui arrivent le mois prochain avec le boxset. On remarque en revanche que la structure de son live a doublé de largeur, ce qui est vachement cool. Je vous en reparlerai dans un mois quand je l'aurais (re)vu à l'Olympia !

Juste avant Amon Tobin, il y avait M83, et leur concert était probablement le meilleur que j'ai vu de tout le week end sur ces streams. Il y avait bien sur aussi Radiohead, Snoop Dogg (et l'hologramme de Tupac que vous n'avez pas pu rater), Modeselektor, Justice, Kasabian et quelques autres groupes cools. Si le coeur vous en dit, la plupart des lives ont été rippés et se trouvent sur Dailymotion/Youtube.

mercredi 15 février 2012

Le point musical : Janvier/Février 2012

Si 2011 n'a pas été une année faste au niveau musical, 2012 démarre sur les chapeaux de roux.





On commence par du Ninja Tune. Le label anglais n'a pas chômé ce mois ci, avec deux albums de deux tôliers : Plug (aka Luke Vibert, Wagon Christ) et DJ Food (aka Strictly Kev).
Le premier, est une inattendue compilation de tracks perdues, produites entre 1994 et 1999. De la bonne drum'n'bass old school, aussi fraiche qu'au premier jour !


Le second, se faisait attendre depuis 11 ans, car c'est en 2000 qu'était sorti le dernier album de DJ Food : Kaleidoscope. Et l'attente valait le coup, au vu de la qualité de The Search Engine. Un habile mélange de genres, tantôt une mélodie entraînante qui restera en tête, tantôt des nappes sombres accompagnés d’arpèges inquiétants. Un chef d'oeuvre comme on en aimerait plus souvent.


Enfin, alors que sors dans quelques semaines le nouvel album de Yppah, on peut patienter en écoutant en boucle le premier single issu de Eighty One : D-Song


Pepe Deluxé est un groupe dont le son a beaucoup changé depuis leur premier album. Sorti à l'âge d'or du Big Beat, Supersound en est ressorti comme l'un des meilleurs albums du genre (avec un petit coup de pouce de la pub Levi's). Leur son est aujourd'hui devenu beaucoup plus pop, presque même surf-rock, tout en conservant par ci par là quelques faux airs de Big Beat, ce mariage donne Queen of the wave, et c'est un autres de mes coups de coeur.


Alors que Birdy Nam Nam s'est aventuré sur un chemin douteux (voire nauséeux) depuis maintenant deux albums, les autres as de la platine français, C2C, sortent leur premier EP, Down the Road. Ça leur aura pris du temps, mais encore une fois ça valait le coup d'attendre ! Bon, c'est pas du niveau du premier album de Birdy, mais ça reste vachement cool.


Allez, on monte un peu le tempo.

Qu'est ce que ça donne quand Mr Oizo et Boys Noize font du son ensemble ? Ca donne Handbraekes, et ça tabasse !


Les pays scandinaves se démerdent vachement bien niveau electro en ce moment. Encore une nouvelle preuve, ce nouvel EP de Savage Skulls.


Les belges ne sont pas en reste, et commencent de plus en plus jeune. Ego Troopers, deux Anversois de 15 et 17 ans sortent leur premier EP sur le label de Fake Blood


Et pour finir, Mustard Pimp, nos deux français tout droits sortis de Melun, nous offrent ce violent remix de Bassnectar.